Bonjour tout le monde,
Aujourd’hui j’ai envie de vous parler d’un sujet plus personnel. Hier un combat de 3 ans a enfin pris fin. En effet, j’ai enfin décroché mon BTS Comptabilité et Gestion. C’est un moment fort pour moi, et j’avais envie de vous en parler.
En 2014, j’ai passé ce BTS en accéléré, un an pour tout apprendre. Sauf que cette année là ma maladie a fait des siennes, et j’ai donc passé 2 mois alité, et 9 mois avec des soins quotidien qui m’ont empêché d’assister aux cours normalement. Je ne pouvais aller qu’aux cours de comptabilité, j’avais un traitement anti-douleur très difficile à supporter. J’ai quand même tenu à passer l’examen, mais c’était déjà compliqué de l’avoir en un an, alors forcément avec mes absences, je n’ai pas pu avoir l’examen. Il faut savoir que je ne l’ai raté que de 50 point (il m’aurait fallu 0,5 en plus sur mon épreuve de compta pour le décrocher).
A la suite de cet échec, je n’ai pas voulu le repasser. J’avais mal vécu le « non admis » lors des résultats, et je ne voulais pas revivre ça. Le BTS était associé à une mauvaise période, il était donc hors de question que je recommence.
Puis en janvier 2017, après plusieurs petit boulot, tous plus chiant les uns que les autres, j’ai voulu reprendre. La comptabilité est une passion pour moi, je ne me vois pas travailler dans un autre domaine, mais pour ça il me fallait à tout prix ce BTS.
Je me suis donc inscrite, en cours d’année, dans une école, près de chez moi, et j’ai repris les cours en milieu de première année. C’est dur, à 25 ans, de repartir en cours, mine de rien on a plus de mal à apprendre. J’ai donc suivi les cours en formation initiale (seulement les cours, pas d’apprentissage), jusqu’en mai, j’ai ensuite trouvé un patron pour continuer en apprentissage. L’école, dont je ne citerai pas le nom, était en dessous de tout, le prof de compta ne connaissait pas le programme, il y a eu beaucoup de problèmes…
Et voila, le début des problèmes, en juillet dernier (2017), des douleurs vives dans la cuisse ont débuté. Plus moyen de conduire, ni de rester assise, ni de marcher, enfin j’en parlerai plus tard, dans un article dédié. J’ai passé l’été en arrêt maladie, à tenter de trouver une solution avec le centre anti-douleur. Mon patron n’a pas supporté l’arrêt maladie, et m’a forcé à accepter une rupture conventionnelle. J’ai donc été dans l’obligation d’arrêter l’école, je ne pouvais plus aller en cours à cause de mon état.
Pour que je puisse continuer, ma sœur a pris la décision de m’inscrire à des cours par correspondance… Le combat a commencé à ce moment là.
Vous avez déjà essayer de travailler allongé sur votre canapé, sous anti-douleur tous plus fort les uns que les autres ? Durant l’année, j’ai eu de la Kétamine, de la morphine, des opiacés, des patchs de Qtenza, du Neurentin, de la codéine… J’en passe… Chaque traitement un peu plus fort que le précédent, et la douleur toujours présente, toujours aussi vive. Malgré tout ça, je me suis accrochée, j’ai travaillé entre mes rendez vous médicaux, j’ai passé des soirées entières à réviser, à essayer de faire marcher mon dossier, à faire des devoirs.
Le 14 mai dernier, le temps des épreuves est arrivé, la morphine avec. Je ne tenais pas assise sur mon canapé, j’avais donc du mal à imaginer tenir 4 heures sur une chaise. Mais j’y suis arrivée, malgré l’envie d’hurler de douleur durant les épreuves, j’ai tenu, le temps nécessaire à la réalisation de chacune des épreuves.
La semaine des écrits a été très compliqué, chaque épreuves étaient un peu plus douloureuse que la précédente, et le repos entre deux épreuves trop court.
A la fin des écrits, j’étais fière, fière d’avoir tenu bon, de m’être prouvé à moi-même que j’en étais capable. Les oraux sont arrivés à une vitesse folle, je suis très malaise à l’oral, donc c’est ce qui m’inquiétais le plus. Pour l’oral professionnel, je suis tombée sur un jury adorable, l’oral s’est déroulé comme une discussion autour d’un café, les oraux suivants, c’était pas la même chose…
Les examens se sont terminés le 18 juin, j’étais heureuse, heureuse d’avoir terminé. Je me disais que les nuits blanches à cause du stress étaient terminées, mais non. Voilà que le stress des résultats est apparu. J’essayais de me convaincre que l’important, au vue de mon état de santé, c’était d’avoir essayé, qu’importe le résultat. Je refaisais le fils de mes épreuves nuits après nuits. Je me demandais vers quels études je pourrais me tourner l’année prochaine (hors de question que je recommence une 3ème fois, ça aurait été trop dur)… 15 jours très compliqués, de remise en questions, de doutes, de stress, de pleurs…
Et hier, le 4 juillet 2018, les résultats sont enfin tombés, après une nuit de 3 heures seulement, à faire des cauchemars, j’ai appris que ça y est, je l’avais, que j’étais officiellement COMPTABLE.
Pour beaucoup de gens, ce n’est qu’un diplôme, mais pour moi c’est la fin d’un combat. J’ai des problèmes de santé qui aurait pu m’empêcher de l’avoir, qui aurait pu m’obliger à lâcher les études. Je n’ai jamais renoncé et je suis contente de voir que ça a payé. Et ce BTS je l’ai eu seule, aucun prof ne m’a aidé, et peut se vanter de m’avoir permis d’accéder au diplôme, et cela me rend fière.
C’est très rare que je sois fière de moi, mais là je n’ai pas honte de le dire, je suis fière d’avoir réussi malgré tout mes problèmes. Et tellement heureuse d’avoir lu « Admis » en face de mon nom, tellement fière que je vous met l’image.
J’aimerais remercier mon chéri, ma mère, ma soeur, mon beau père, ma famille et certaines de mes amies, de m’avoir soutenu, et d’avoir cru en moi, même qu’en moi je doutais. Vous avez été mon pilier dans ce combat, et sans votre soutien, j’aurai surement abandonner plus d’une fois, je vous aime !
Voilà, c’est fini, le BTS et cet article,
Je reviens bientôt pour un nouvel article.
Bisous, bisous,
Bulle de citron
FÉLICITATION !!!
😀😀😀😀
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Merci beaucoup 🙂
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Comme quoi quand on se donne les moyens on y arrive vraiment !!
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Il faut se battre pour ce qu’on veut parfois
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